C’est dans les moments délicats où les rencontres se font les plus simples : Du 9 au 26 août (Cape Reinga > Warkworth)

C’est dans les moments délicats où les rencontres se font les plus simples : Du 9 au 26 août (Cape Reinga > Warkworth)

25 août 2020 3 Par L'Envol à Vélo

L’arrivée au Cape Reinga marquait une étape importante mais ne marque pas la fin du périple néo-zélandais : Un peu moins de 500km pour rentrer à Auckland maintenant !

Pour la première fois du voyage, on a donc essayé le vélo – stop, pour éviter les 100 kms que l’on avait partiellement déjà fait dans l’autre sens, et pour se trouver un abri avec les orages annoncés.

Malheureusement, personne n’a de la place pour nos deux « vélo-camions ». Enfin, malheureusement.. On s’est dit après coup que ça aurait quand même été dommage ! Et surtout, le temps passé à discuter avec du monde au Cape Reinga nous a permis de faire la rencontre de Phil et Helen, première rencontre de ce « retour », mais pas des moindres… 🌞

Ce sont des membres de la communauté Warmshower. Ils habitent à une journée de vélo d’Auckland, sur notre route, et nous proposent de passer chez eux quand on sera dans le coin. Le rendez vous est pris !


Le mauvais temps génère des rencontres



On remonte donc sur nos montures, profitons de la grande descente qui avait été si difficile dans l’autre sens, passons quelques petits cols dans un paysage « moutonneux  » = de jolies prairies vertes, bien découvertes, n’offrant aucun coin un peu caché où mettre une tente. Au premier « regroupement d’arbres » le long de la route, on s’arrête et on cale la tente tant bien que mal.



Encore une fois, on se réveille avant le lever de soleil car une grosse journée nous attend pour rejoindre la civilisation: Une alerte météo est en place sur la région pour la soirée à venir, avec de grosses pluies à prévoir, des vents violents et potentiellement un risque d’inondation.




On trace donc, sur un terrain qui s’aplanit pour notre plus grand bonheur, pour aller dans un camping repéré la veille. On se dit qu’ils vont bien nous trouver un petit coin protégé pour notre petite tente! 😁

Noëmi, tout de même pas très motivée de planter la tente, a une idée pour essayer de trouver un coin en dur : nous contactons donc Margaret et Howard via WWOOFING, et leur expliquons notre situation particulière, et, hourra, ils nous acceptent chez eux pour une soirée !

Le problème c’est qu’ils partent à Auckland le lendemain et, avant de les rencontrer, ils ne sont pas très chauds de nous laisser leur maison grandiose, qui est sur une colline au milieu d’oliviers. Sauf que le gros de la tempête a lieu le lendemain matin…

Peu de temps après notre arrivée, aidés par le mètre 48 de Noemi, l’absence de barbe d’Antoine (être imberbe est fantastique en voyage), avec nos têtes d’enfants et nos sourires, ils changent vite d’avis et nous proposent même de rester quelques jours chez eux pendant leur absence !



On est bien au chaud



Covid – 19 : le retour

Nous profitons de deux journées de grand confort alors que c’est le déluge dehors, avec même, cerise sur le gâteau, un petit spa en extérieur.

Mais, le deuxième jour marque la fin d’une période qui a été bien agréable en Nouvelle Zélande : l’absence de cas de Covid sur le territoire (hors quarantaines aux aéroports). Le mercredi 12 août, de nouveaux cas sont détectés à Auckland, chez des personnes n’ayant pas voyagé : le patient 0 n’est donc pas connu, c’est donc reparti pour un tour !

Comme en mars, la réponse gouvernementale a été rapide : la région d’Auckland est en niveau 3 : un semi-confinement on peut dire, beaucoup de restrictions surtout sur les déplacements mais ce n’est pas un confinement comme on l’a connu en Mars (qui était le niveau 4). Le reste du pays est placé en niveau 2 (= situation française actuelle), donc on peut continuer à rouler, au moins jusqu’à la frontière de la région d’Auckland.. Pour la suite, on verra !

Margaret et Howard reviennent un jour plus tôt que prévu du coup, épuisé après avoir passé 9h dans la voiture : 5h pour sortir de la région d’Auckland avec les checkpoints mis en place. Cela nous permettra de les remercier encore une fois, de leur dire au revoir en bonne et due forme, et aussi de prendre une photo tous ensemble 🙂 .



Nous repartons donc le jeudi matin, une fois la tempête passée. En arrivant à Paihia, nous aurons même le droit à un peu de soleil au moment de prendre le ferry pour Russell, où Lisette et Eion nous attendent.



Anniversaires


On s’offre un nouveau jour de repos pour le 14 août qui est… l’anniversaire d’Antoine.
On en profite pour visiter les alentours de Russell, qui est au cœur de la « Bay of Islands », et nous nous offrons une petite bière et un petit restaurant, où nous fêterons nos deux anniversaires (celui de Noëmi est le 18).





Durant cette journée, nous aurons également écouté attentivement Jacinda Ardern, première ministre kiwi, qui a fait la mise à jour sur les niveaux covid : pas de changement, niveau 3 sur Auckland et niveau 2 sur le reste du pays. Ouf ! On peut continuer à rouler.

C’est ce qu’on fait, et pas à moitié ! Pour rejoindre le joli freecamp de Sandy Bay, on se fait (sur le papier) l’une des journées les plus difficile du périple. Mais après avoir bien roulé dans ce Northland vallonné, on a la caisse donc on le digère bien !





Sur le freecamp, nous avons la compagnie de deux autres vans, qui sont chacun habités par des français !
Nous passerons une soirée géniale avec Guillaume, Aurélie, Doriane et Lucas, où nous fêtons nos anniversaires comme il se doit 😀




Merci les kiwis


On met ensuite le cap sur Whangarei, en passant par des coins magnifiques :




Dans la journée, nous contactons nos futures hôtesses à Auckland, pour s’assurer qu’elles nous acceptaient toujours malgré le niveau 3, niveau durant lequel nous ne sommes pas censé accueillir du monde..

En arrivant à Whangarei, nous avons leur réponse : elles préfèrent suivre les règles et ainsi se rétractent puisque l’une d’entre elle fait partie de la population à risque ! 😥

Nous le comprenons sans problème, mais du coup il va nous falloir trouver une autre solution ! On se fait alors la réflexion, que nous n’avons aucun intérêt à nous dépêcher et passer la frontière régionale (=passage en niveau 3) le lendemain.

Heureusement pour nous, la région de Whangarei regorge de freecamp, dont quelques uns qui acceptent les tentes, fait assez rare pour être souligné !
On met donc le cap vers le plus proche, qui est plutôt pas mal.





Nous recontactons Phil et Helen, les Warmshowers croisés au cap, pour leur dire que l’on passera par chez eux plus tard que prévu en leur expliquant la situation.

Notre idée est de rester dans le coin, le temps de retomber sur nos pieds et on fait une requête warmshower pour deux jours. A notre grande surprise on reçoit une réponse immédiate : c’est ok et « vous pouvez rester plus que deux jours si vous voulez ». Parfait, on va pouvoir prendre le temps d’étudier les options !

On restera au final 5 nuits chez Stephen et Connie, un grand merci à eux. Dans ce laps de temps, toutes nos interrogations/problématiques ont trouvé une réponse, très simplement.






Le lendemain de notre arrivée chez Stephen et Connie, on reçoit un message fantastique qui va tout régler : Phil et Helen nous proposent de rester quelques jours chez eux, afin que l’on puisse passer le test covid (obligatoire pour le passage à Dubaï et pour l’arrivée en France depuis les émirats), ont déjà repéré des endroits où ils pourraient nous trouver des cartons pour emballer les vélos et nous disent qu’ils pourront nous emmener à l’aéroport… ❤

Un gros stress en moins, on reprend la route et passons la nuit chez des amies de Stephen et Connie, Rosemary et Lesley, à Mangawhei. La ville est juste avant la frontière vers la région d’Auckland.




Dernier jour de vélo en Nouvelle Zélande




Nous passons donc cette belle frontière de bon matin. On montre notre justificatif = billet d’avion retour, et on passe tranquillement, après avoir discuté et reçu les félicitations des policiers pour notre périple.






On savoure la tranquillité de la route, du soleil qui nous réchauffe gentiment puis on savoure aussi ces paysages qui nous ont accompagnés depuis quelques mois, et à qui nous disons gentiment au revoir. On passe un dernier sacré col qui nous offre la vue sur la côte, vers Sandspit et Snells Beach. On profite de la descente, déjeunons à Matakana puis laissons notre nostalgie dans le trafic que nous retrouvons sur la route : on est triste de quitter ces paysages, mais contents de quitter ces conducteurs.

Nous traversons Warkworth, empruntons une dernière gravel road pour rejoindre la maison de nos hôtes, voyons Phil, roulons jusqu’à leur garage et posons les vélos.

Difficile à admettre mais ça y est, nous venons de faire notre dernier tour de roue en Nouvelle Zélande…



Préparation en douceur

Phil et Helen sont deux cyclos déjà venus pédaler de nombreuses fois en Europe dont pas mal de fois en France. Ils glissent quelques mots de Français dans leurs phrases de temps en temps pour notre plus grand plaisir.
Bien que leur vélos (venant de décathlon s’il vous plait!) les attendent en Europe, ils connaissent la logistique qui entoure l’empaquetage des vélos pour prendre l’avion et nous offrent un accueil 5 étoiles pour le faire le plus sereinement possible.
Ils nous ont déjà trouvé des cartons lors de l’un de leur déplacement à Auckland, ils nous préparent le matériel pour nettoyer les vélos et nous laissent à disposition une pièce (en plus du garage) pour nous étaler et faire le tri de nos affaires.



Nous avons trois jours complets pour préparer nos affaires alors nous prenons notre temps et avançons petit à petit.



Démontage en cours



Nous passons aussi du temps avec eux et en profitons pour nous promener ensemble dans les environs. Entre ballades à pied autour de la maison et découverte de la cote cela nous permet de nous aérer la tête et de profiter jusqu’au bout de la Nouvelle Zélande.


Et bien qu’on se sente bien ici, notre vol nous ramène à la réalité.

Demain nous quittons la Nouvelle Zélande.

Demain nous rentrons en France, après avoir quitté le pays il y a un an et demi.

Y’a plus qu’à




A bientôt ! 😉