Fête nationale, Senja et changement de paysages : Du 17 au 22 mai (Andenes > Tromso)

Fête nationale, Senja et changement de paysages : Du 17 au 22 mai (Andenes > Tromso)

26 mai 2019 2 Par L'Envol à Vélo

Depuis que nous sommes arrivés en Norvège, tout le monde s’accorde pour dire que le 17 mai, fête nationale, est une journée spéciale et que nous ne devons pas la rater ! Nous avons donc essayé d’être dans la plus grande ville des environs : Nous sommes donc à Andenes et ses… 2000 habitants (oui bah y’avait pas plus grand dans les environs !) 🙂 .

Gratulerer med dagen


Telle est la devise Norvégienne pour souhaiter un « bon anniversaire », que nous a apprise et fait répéter plus d’une fois notre hôte, Peder, afin que l’on soit prêts pour ce jour.

Nous sommes d’autant plus prêts que nous avons déjà nos drapeaux Norvégiens : Souvenez vous, ils nous avaient été offerts le 18 avril, par Per Ragnar, en prévision de ce jour.

Mais avant toute chose… pourquoi le 17 mai ?

 » Le 17 mai 1814 marque la déclaration d’indépendance et la victoire du constitutionnalisme en Norvège. A l’époque, le pays était sous le joug suédois et “la célébration de son indépendance était considérée comme une insulte envers le peuple et la famille royale de Suède”. Ce n’est qu’à partir de 1844 que cette journée put être célébrée en toute liberté.  » – Courrier international

Avec Peder et ses amis, nous nous rendons vers le centre ville d’Andenes où nous avons rendez-vous pour la parade. Tout le monde est bien habillé pour l’occasion :

La majorité des femmes portent l’habit traditionnel, appelé Bunad. Quelques hommes aussi mais c’est plus rare. Ils sont globalement en costume ou en uniforme : il y’a en effet environ 300 personnes travaillant à la base militaire (dont notre hôte et ses amis). Sur 2000 habitants, ça fait une belle proportion !

Gratulerer med dagen !


Nous retrouvons aussi les futurs bacheliers qui portent leurs «salopettes», comparables à celles de notre école d’ingénieur : majoritairement rouge pour la filière générale, nous voyons aussi des salopettes noires et bleues mais ne sommes pas sûrs de la filière.

La fameuse parade est conduite par des portes drapeaux de la Norvège. Suivent les jeunes majorettes et la fanfare des enfants, puis les enfants de l’école, classe par classe. Il y a ensuite la fanfare des adultes, puis certaines associations de la ville. Toute la ville y est ainsi représentée.


Nous devions prendre le bateau pour Senja à 17h le soir même, mais la motivation a disparue avec les festivités. De plus nous nous sentons tellement bien avec et chez Peder, que nous lui demandons de rester une nuit supplémentaire, ce qu’il accepte !

Nous partons randonner tous les 3 dans la foulée, pour faire un sommet connu du coin avec une vue splendide.. que nous ne verrons pas!

Tant pis, les nuages c’est joli aussi 🙂


Quelques mots sur notre hôte francophone : C’est un Norvégien de 23 ans qui s’est mis à apprendre le Français il y a un an sur un coup de tête, pour le fun ! Et bah nous, pour le fun, on aimerait bien parler le norvégien aussi bien que lui le Français ! Il nous bluffe avec ses réponses et sa culture Francophone. Il nous fait rire des incohérences de la langue française, ou des mots bizarres (= Chauve souris… mais pourquoi?). Il est aussi capable de nous expliquer des règles de grammaires que nous avons oubliées depuis bien longtemps !!

Bref, nous avons bien rigolé, et nous le remercions encore une fois !

Senja

Le lendemain après midi, 17h toujours, nous partons vers l’île de Senja, avec 2h de ferry.

Nous n’y arriverons que le soir, et après 1km, nous découvrons un spot magique au bord de l’eau, avec tables, bancs et barbecue. Nous nous régalerons d’un cabillaud fraîchement péché, gentiment offert par 2 belges rencontrés sur le ferry.
Très joli premier contact avec cette île.. Vivement demain.


Les premiers kilomètres sont bien agréables : nous sommes seuls au monde !
En effet, l’accès à cette partie de l’île se fait par ferry et il n’y en a que 2 par jour. Nous croisons quelques voitures de locaux mais ça reste très ponctuel.
Cela nous permet de profiter pleinement des points de vue le long de la route.


En chemin, nous croisons Flore et Annabelle, deux Françaises, qui vont dans l’autre sens. Elles sont venues pour deux semaines en Norvège, pour faire Tromso > Bodo (joli choix). Nous partageons un « repas » tous les 4 dans un moment de partage d’astuces et d’anecdotes sur le voyage et sur la vie. Annabelle est une ancienne ingénieure reconvertie et Flore interne en médecine à Chambéry, nous ne manquons pas de sujets de conversations…

A bientôt dans les Pyrénées 😉


Revenons à notre route, qui comporte pas mal de tunnels, en état très moyen. Pour compenser cet état limite, la commune a mis en place différents dispositifs très appréciables pour la sécurité des cyclos !

Il y a des boutons pour allumer le panneau clignotant « attention cyclistes » et des chasubles fluos sont mis à disposition dans des boites aux lettres aux entrées et sorties des tunnels.

Nous prenons notre temps dans ce décor de rêve, bien mis en valeur par le soleil présent et les 15 degrés.

Nous en profitons donc pour se faire une randonnée : Kyle. La montée est raide avec 500m de dénivelé positif en 2km. Il faut ainsi mériter le sommet mais le jeu en vaut la chandelle :


Soleil de minuit

Cela fait quelque temps que nous savons qu’il est là ! Mais il se cache de nous ! Une fois, il glisse derrière la montagne, une autre il reste timidement derrière sa barrière de nuages… Mais cette fois-ci, nous savions que le ciel devait rester dégagé, nous avons donc cherché et trouvé un très joli spot de camping plein nord pour pouvoir l’admirer. Seul Antoine trouve le courage de rester éveillé, Noëmi sombrera dans les bras de Morphée bien trop tôt et sera incapable de se relever après une grosse journée bien remplie.


Parapente


Le lendemain, après avoir repéré un déco et attero potentiels, qui conviennent bien aux conditions, nous nous lançons dans l’ascension de la montagne Astritinden ! 2 heures plus tard, une fois sur l’arrête, nous nous élançons dans un décor fabuleux, et atterrissons 5 min plus tard à notre point de départ.. Pratique !

Nous ne serons pas seuls à l’attero, nous sommes accueillis par une horde d’enfants en pause de midi ! Ils veulent toucher la voile, et voir comment ça fonctionne. Nous faisons un peu de gonflage pour leur montrer puis ils repartent en cours, tous en vélo 🙂

D’ailleurs nous avons pu communiquer en Anglais avec la majorité d’entre eux, qui avaient entre 10 et 12 ans pour les plus âgés… Bluffant

Nous prenons ensuite un nouveau ferry, et quittons ainsi l’île, avec pleins de souvenirs en tête!


Changements de paysages


En se rapprochant de la ville de Tromso, les reliefs se font de plus en plus hauts, et la neige arrive de plus en plus bas. Nous passerons 2 cols, et croiserons en fin d’après midi une multitude de Norvégiens, venus après le travail pour enfiler les peaux et gravir les montagnes. Pratique quand il n’y a plus de nuit.. Aucun horaire à respecter !

Enfin nous arriverons à Tromso sur les rotules après avoir carburé pour arriver chez nos hôtes.
Nous sommes hébergés dans une collocation de jeunes Norvégiens. Ils accueillent en même temps que nous Hiro, un japonais qui voyage en stop en Europe, avec sa guitare sous le bras. Nous partageons des moments agréables notamment autours de certains jeux de cartes : langage universel.

Nous prenons le temps de découvrir le centre ville à pied, pendant ce jour de repos. Tromso est appelée le « Paris du Nord », pour le nombre important de restaurants qu’elle contient, nous dis-t-on. La ville est mignonne mais nous restons sur notre faim avec tout le bien que nous en avions entendu. Nous nous disons qu’elle doit avoir surement plus de charme sous la neige et les aurores boréales..

Nous repartons le jour d’après avec un objectif en ligne de mire, 550 km plus loin… Cap nord, on arrive !