En attente du printemps norvégien : 21 mars au 4 avril (Preikestolen > Bergen)

En attente du printemps norvégien : 21 mars au 4 avril (Preikestolen > Bergen)

4 avril 2019 11 Par L'Envol à Vélo

21 mars, c’est le printemps ! Les oiseaux se mettent à chanter, les fleurs bourgeonnent.. euh attends, quoi ? Je m’égare, j’étais resté en France…

21 mars, c’est le printemps ! Il pleut, il neige à 300m d’altitude, le thermomètre ne dépasse pas les 8 degrés.. Et oui, pour les Norvégiens, le printemps commence plutôt après Pâques, on va attendre un peu ! 🙂

Définition d’un itinéraire en Norvège : pas le plus simple !

Nous avons deux itinéraires à trouver. Celui pour rejoindre Estelle et Maxime et celui pour la suite de notre voyage. Les deux itinéraires étant mêlés.

Le plan initial était de passer par Sauda puis Odda, mais nous apprenons que la route est fermée jusqu’en Mai. Bon. Nous changeons notre fusil d’épaule et passerons par la côte, mais cela reste compliqué car il y a de nombreux ferrys à prendre, tous ceux annoncés par notre application GPS (komot) ne sont plus d’actualités ou ont des horaires compliqués pour des cyclorandonneurs (tôt le matin ou tard le soir). Nous naviguons également en fonction de la météo et essayons d’éviter les gros jours de pluie annoncés, ou alors de dormir au sec ces jours là…

Plusieurs jours après, nous apprenons que la route que l’on a prévu de prendre pour traverser le Sognefjord pour la suite du périple (après la pause famille) est également fermée. Bon… Les autres routes comprennent des tunnels impossibles à passer en vélo, il faudrait prendre un bus. Bon… La solution serait de repasser le long de la côte avec Bergen. Bref, on verra ça plus tard car déjà on doit rejoindre Estelle et Maxime à Omastranda, lieu de rendez vous définit entre temps !

Des fjords comme s’il en pleuvait

Nous repartons donc de Preikestolen, assez tard car nous attendons que la pluie passe avant de sortir de la tente.. Nous commençons donc à pédaler à 14h 🙂

S’en suivent 3 nuits de bivouac, nous apprenons à plier la tente humide et/ou sous la pluie en optimisant au maximum pour qu’elle soit le moins mouillée possible. Nous sommes assez contents de nos vêtements étanches qui tiennent le coup, et qui nous évitent d’être trempés. Les sacs étanches dans lesquels nous rangeons nos duvets et tapis de sols sont aussi bien étanches, nous pouvons donc passer nos nuits au sec dans la tente, ce qui n’est pas négligeable !


Cette météo changeante nous offre des jeux de lumières extra dans ces paysages splendides. Nous nous régalons!
Nous traversons également un nombre important de tunnels, où il faut être bien vigilant ! Tous ne sont pas autorisés aux vélos, ainsi il faut bien se renseigner, ce qui est facile avec ce site collaboratif très bien fourni :
https://www.cycletourer.co.uk/maps/tunnelmap.shtml


Nous passons le cap des 2000 km pendant ces quelques jours ce qui nous permet de mesurer notre avancement dans le projet. Ce même jour nous tombons dans une supérette qui fête le « jour de la gaufre ».. ? Nous ne comprenons pas bien ce que ça représentait mais nous profitons d’un café et de gaufres offertes par l’enseigne !
Le dernier jour, nous avons le droit à des giboulées de grêle. Mais nous voyons arriver les fronts, ce qui nous permet de nous abriter à temps. Nous traversons des paysages splendides pour rejoindre Dimmelsvik, (où nous attends Gaute, notre hôte), entre montagne, grêle, neige et rayons de soleil!


Le droit à la nature : Allemannsretten

Ce droit fantastique est présent dans les 3 pays Scandinaves suivants : Norvège, Suède et Finlande.
Nous en profitons pleinement durant ces quelques jours, et nous en profiterons durant les mois à venir : « Vous pouvez planter votre tente ou dormir à la belle étoile pour la nuit n’importe où dans la campagne norvégienne, en forêt comme en montagne. Toutefois, vous devez respecter une distance d’au moins 150 mètres avec l’habitation la plus proche. »
Ainsi, nous n’avons pas à nous « cacher » pour bivouaquer, comme dans d’autres pays où c’est « plus ou moins toléré ».

Plus d’informations ici :
https://www.visitnorway.fr/planifier-voyage-norvege/astuces/acces-a-la-nature/
https://www.youtube.com/watch?v=apSSaZ5Gfkc

Retour du soleil et parapente


Nous arrivons donc chez Gaute, notre hôte Couchsurfing, après 5 jours de vélo et bivouac, pour 2 nuits afin de se reposer un peu.
Seulement, après 5 jours de météo exigeante, voilà que notre jour de pause est ensoleillé avec peu de vent… Un jour idéal pour voler! D’autant plus que nous nous trouvons à 200m d’un atterrissage..
Nous mettons donc le réveil pour mettre toutes les chances de notre côté pour être au bon endroit au bon moment. Nous n’avons pas la garantie de pouvoir arriver au sommet car les montagnes environnantes sont encore bien enneigées et nous ne savons pas si nous pourrons marcher dans cette neige. Nous finissons par arriver à bon port. Peu de vent météo, la brise prend le dessus, le soleil est là : Les voyants sont tous au vert!


C’est parti pour le 1er vol de Noemi et le 1er ensemble! Que du bonheur!!


Gygratun


Nous repartons direction Aenes où nous seront hébergées par Hulda et Leif, propriétaires de « Gygratun » : ferme pédagogique en construction, avec pour objectif d’avoir différents logements à louer ainsi que des pièces communes : pour la musique, l’art, l’apprentissage des métiers du textile, du bois…
Nous avons eu les coordonnées via une rencontre sur un ferry, qui a pensé que le projet pourrait nous plaire. Nous faisons un petit détour de notre route initiale pour y aller, mais peu importe car nous sommes déjà très proche du lieu de rendez vous avec Estelle et Maxime donc on est pas pressés !
Nous arrivons en début d’après midi et sommes accueillis par Hulda, et Adeline, une « helper » Française : Le principe est simple, chaque « helper » donne de son temps pour effectuer différentes tâches / travaux contre hébergement et nourriture (même principe que le woofing).
En tant que helper (pour 24h), nous mettons la main à la pâte et aidons Adeline pour les repas et pour la ferme (rangements et entretien des animaux).
La vie y est calme et nous pouvons aussi prendre le temps de parler, d’échanger des points de vues.
Ce système pourrait nous permettre de nous arrêter dans le futur pour faire des pauses… Nous verrons bien!


Nous repartons en fin de matinée le lendemain pour aller en direction de Omastranda pour retrouver la famille !

Estelle et Max


Ils nous rejoignent donc à Omstranda en avion via Bergen + voiture de location.

Nous y passons 3 jours, à visiter les alentours, un peu bloqués par la pluie. Puis nous allons du côté de Voss où une fenêtre météo nous permet de faire 2 jours de ski de rando.
Bien que nous campions bas (50 mètres), au camping de Voss, la neige nous aura quand même atteint ! En même temps le gérant était bien étonné de nous voir si tôt, nous sommes les 1ers touristes de l’année 🙂

Nous rejoignons une « cabine » dans les montagnes, qui peut être comparé à un refuge. Cependant, il y en a de plusieurs types et celle où nous allons est ouverte et comporte un stock de bois et de gaz pour le chauffage et la cuisine, ainsi qu’un stock de nourriture en libre service. Chacun doit payer sa nuit et sa consommation dans une urne de la cabine : système basé sur la confiance et qui fonctionne très bien !




Nous nous quittons après une fantastique semaine et reprenons la route direction Bergen, ravis de la météo annoncée : une semaine sous le soleil et sans pluie, avec des températures très douces !

Le printemps arrive 🙂